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Kind in de knel

  • Ondersteun de vader en de fantastische moeder die elk willen Có-Ouderen, zelf samen kinderen opvoeden, al dan niet samen wónend. Verbeter taal politiek en cultuur van het maatschappelijk middenveld opdat váder ook in de traditionele gebieden wordt gerespecteerd. Wij moedigen aan vol te houden met grootbrengen van kinderen in voorspoed en geluk …
stop vaderloosheid in Haïti
woensdag 22 oktober 2008

Syndrome d'aliénation parentale - partie G

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8. ANNEX

8.1. CAS CLINIQUE DU DR. GARDNER EXPOSANT UN TRAITEMENT DE SAP AU STADE MOYEN

« Dans l’exemple clinique décrit ci-dessous, je me contenterai seulement de fournir quelques détails substantiels concernant les signes et les symptômes exacts du syndrome d’aliénation parental subi par les enfants pour me concentrer plutôt sur la structure du traitement et les manipulations diverses qui furent nécessaires. Mon but ici est de donner au lecteur des exemples des manoeuvres qui devraient être utilisées pour le traitement de ces familles.

La situation de Gloria et Ned fournit un bon exemple du traitement ordonné par le tribunal pour une famille présentant un syndrome d’aliénation parentale. Dans leur cas, j’ai tout d’abord reçu un appel téléphonique de l’avocat de Ned qui me demandait si je serais d’accord pour être assigné en tant que thérapeute nommé par la cour dans un cas où les parents avaient des difficultés à se plier à un droit de visite ordonné par le tribunal. Il m’expliqua que les avocats des deux parents devaient fournir trois noms et que le juge choisirait un thérapeute parmi les six noms ainsi fournis. Le juge espérait qu’il y aurait un ou plusieurs noms identiques qui apparaîtraient sur les deux listes afin qu’il puisse décider que la thérapie soit menée par quelqu’un que les deux parties auraient mutuellement choisi. Je lui expliquai que j’étais ouvert à l’idée d’être nommé comme examinateur impartial par la cour mais qu’il était crucial que, avant de voir les parties, j’ai un ordre de la cour me désignant en tant que thérapeute pour servir en cette capacité. Je lui dis aussi qu’il était important de nommer spécifiquement tous les individus qui seraient impliqués dans la thérapie ; pas seulement les deux parents et les enfants mais aussi éventuellement des beaux-parents ou d’autres membres importants concernés, qui devraient alors recevoir l’ordre de participer. Nous avons ensuite parlé de mes honoraires et il m’a dit que son client consentirait volontiers et serait prêt à payer l’intégralité du traitement.

Bien qu’au cours de cette conversation téléphonique il n’y eu pas d’échange d’informations importantes, hormis le problème avec le droit de visite ordonné par la cour, quelques renseignements en ressortirent quand même. Tout d’abord, c’était l’avocat de Ned qui m’avait appelé, et pas celui de Gloria, ce qui signifiait déjà que Ned était plus motivé que Gloria pour m’engager en tant que thérapeute. En outre, c’était Ned qui voulait prendre en charge le coût total du traitement, et c’était également une autre preuve de sa motivation.

Environ trois semaines plus tard, je reçus un autre appel téléphonique de l’avocat de Ned pour m’expliquer que l’avocat de Gloria s’était fortement opposé à ma nomination, son argument principal étant que « sa cliente ne voulait pas que je sois l’examinateur nommé par la cour ». Ni lui, ni son client ne fournissaient d’explications précises pour la non recevabilité de ma nomination et c’est l’une des raisons pour lesquelles le juge décida de me choisir dans la liste de Ned. Il informa les deux avocats que j’avais déjà comparu à son tribunal auparavant et qu’il pensait que je serais compétent pour le cas présent. Le fait que Gloria soit opposée à ce que sois désigné était également une source d’information. En général, on s’oppose à ma désignation parce que je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour être un examinateur impartial même si le juge considère que je défende plutôt une partie. Chacun sait dans la communauté juridique qu’il m’est arrivé de venir devant le juge pour témoigner en faveur de la partie qui était initialement contre ma participation. Les parents qui conditionnent un syndrome d’aliénation parentale s’opposent habituellement à la nomination par la cour d’un examinateur impartial (au moment de la procédure sur les droits de garde) et de même, refusent la désignation d’un thérapeute par un tribunal (une fois la procédure terminée). Dans les deux situations, ils veulent avoir quelqu’un qu’ils peuvent manipuler. Et je crois que j’ai la réputation de n’être pas facilement manipulable. J’avais dans l’idée que c’est la raison pour laquelle la mère s’est opposée à ma nomination, mais je ne pouvais pas me douter que c’était à ce point là.

Environ une semaine plus tard, je reçus l’ordre de la cour dans lequel, selon ma demande, j’étais désigné nominativement comme la personne devant mener le traitement. Je remarquai que cet ordre avait été transmis par l’avocat de Ned et non celui de Gloria, ce qui permettait également de progresser dans la collecte d’information. Un ordre de la cour n’est généralement pas émis par la cour mais plutôt par un des avocats, avec l’approbation de l’autre, et ensuite signé par le juge. En règle générale, l’avocat qui est le plus engagé dans le contenu de l’ordre est celui qui l’émet. De la même manière, c’était aussi un progrès pour en savoir plus.

Le même jour que je recevais cet ordre, j’eus un appel téléphonique de Ned qui me demandait si je l’avais reçu et qui souhaitait que l’on fixe le premier rendez-vous. Je lui expliquai que ma façon habituelle de procéder était d’abord de convoquer les deux parents et de les voir seuls, puis de progresser à partir de là. Je lui dis que je le contacterais à nouveau dès que j’aurais reçu un appel de Gloria. Il est important que le lecteur se rende compte qu’en général, je suis extrêmement réticent à être à provoquer le contact entre des personnes que je n’ai pas rencontrées auparavant dans mon bureau, que ce soit pour une évaluation ou pour un traitement. Je considère qu’il est contraire à l’éthique d’engager un premier contact avec un patient, surtout si je risque par la suite de l’accuser. Une plainte auprès du comité d’éthique serait considérée avec indulgence, même s’il y a eu un ordre de la cour pour que j’assure le traitement. La seule exception que j’ai à cette règle est lorsqu’il s’agit d’une question de vie ou de mort dans laquelle l’assistance d’une partie précédemment non impliquée peut être cruciale. Dans des disputes de divorce et droit de garde, l’adhésion à ce principe peut avoir un avantage supplémentaire, à savoir, celui de fournir au thérapeute des renseignements sur la motivation et la réceptivité.

Environ une semaine plus tard, Ned a appelé à nouveau, pour demander si j’avais déjà reçu des nouvelles de sa femme. Je lui répondais dans la négative et lui conseillais que son avocat appelle celui de son épouse afin de l’encourager à téléphoner. A peu près une semaine après, je reçu un message de ma secrétaire qui m’informait que Gloria avait appelé. Je la rappelai à mon tour et voici la conversation qui s’ensuivit :

Gardner : Bonjour, c’est le Dr. Richard Gardner à l’appareil

Gloria X : Oui, que puis-je faire pour vous ?

Gardner : Et vous, que voudriez-vous que je fasse pour vous ?

Gloria X : Que vous fassiez que mon mari cesse de me harceler.

Le lecteur devrait désormais plutôt bien connaître ce mot qui est fréquemment entendu de la part des deux parents et des enfants lorsqu’un syndrome d’aliénation est présent. C’est un des signes du diagnostic. La conversation se poursuivit.

Gardner : Je veux que vous sachiez que si effectivement votre mari vous harcèle, alors ce sera une de mes tâches de faire tout en mon pouvoir pour réduire cette pratique, laquelle, j’en suis convaincu peut être très bouleversante. Je vous conseille de soulever ce point lors de notre premier entretien de façon à ce que je puisse y apporter toute mon attention et que je découvre davantage d’éléments sur ce qui se passe.

Gloria X : Qu’est-ce qui vous fait supposer que je vais être dans la même pièce que cet homme ?

Gardner : Pourquoi ne voulez-vous pas être dans la même pièce que lui ?

Gloria X : Tout simplement je ne peux pas le blairer. C’est un menteur ignoble. Il n’en a rien à branler de ses enfants. Ils lui disent qu’ils ne veulent pas le voir, mais il ne veut rien savoir. Il ne respecte pas leurs souhaits ou leurs droits. Je le trouve abject et les enfants sont dégoûtés de lui.

Nous voyons ici une confirmation supplémentaire de la présence d’un syndrome d’aliénation parentale. Le diagnostic est fait ici sans que je n’aie vu personne.

Gardner : Je suis désolé que vous ayez autant de problèmes dans vos relations avec votre exmari, et je veux que vous sachiez que je ferai tout ce qui est possible pour réduire cette acrimonie. Je ne crois pas que je puisse éventuellement réussir à accomplir cet objectif si l’on n’organise pas une rencontre commune. Les entretiens collectifs sont une condition formelle de mon engagement. Si vous n’y trouvez pas votre compte alors il ne me reste plus que le choix de me retirer et ne plus offrir mes services.

Gloria X : Très bien (la patiente raccroche).

Le lecteur peut avoir une certaine idée de la rage que l’on rencontre si l’on doit diagnostiquer et traiter des familles chez qui un symptôme d’aliénation parentale est présent. Suite à cette conversation téléphonique, j’ai écrit au juge pour l’informer que je serais heureux de continuer à fournir mes services pour ce cas mais que des entretiens collectifs étaient cruciaux si l’on voulait espérer une chance de succès. Comme je le fais habituellement, des copies de cette lettre furent envoyées aux avocats et parents.

Environ une semaine plus tard, je reçu un appel téléphonique de l’avocat de Gloria. Il reconnaissait que sa cliente pouvait être une « femme difficile » et demanda si je voulais reconsidérer ma position. Je lui répondais que la seule chose que je serais prêt à faire serait de rencontrer Gloria seule pour un entretien dans le but d’essayer de la mettre mieux à l’aise avec le traitement et de voir avec elle les raisons pour lesquelles elle ne voulait pas être dans la pièce avec Ned. Cependant, il devrait savoir par avance que les chances de pouvoir mener le traitement en voyant les deux parties séparément étaient infimes mais je donnerais à Gloria le privilège pour elle d’en discuter avec moi seul. Il me remercia pour ma « souplesse » (compliment que je ne reçois pas souvent) et me dit que sa cliente prendrait contact avec moi.

Approximativement deux semaines après (le temps qui passe n’est pas complètement anodin), Gloria appela pour un rendez-vous. Elle arriva 45 minutes en retard à un rendez-vous de 90 minutes en m’expliquant que sa montre était cassée et qu’elle avait été prise dans un embouteillage. Absolument rien de ce qu’elle me dit au cours des 45 minutes que je passais avec elle ne permit de suggérer qu’elle avait une quelconque raison justifiée pour ne pas être dans la même pièce que son mari. Elle nia qu’il n’ait jamais été physiquement violent avec elle, bien qu’elle prétende vivre dans la peur d’un tel acte et que c’était maintenant sa raison principale pour refuser de participer à un entretien commun avec lui. A la fin de cette rencontre, je lui dis que je n’étais pas convaincu que des entretiens séparés étaient justifiés et suggérais qu’elle accepte une première session commune. Ce qu’elle refusa catégoriquement en quittant la pièce en colère.

Par conséquent, j’envoyai une autre lettre au juge (toujours avec les copies aux avocats et clients) pour l’informer de mes conclusions au sujet des entretiens communs. Cette fois-ci le juge s’en prit « fortement » à Gloria. Il envoya une lettre à son avocat (avec des copies pour l’avocat de Ned et moi-même) dans laquelle il déclarait que si Gloria ne commençait pas à coopérer au traitement, à assister aux entretiens communs et par ailleurs à arrêter de gêner la thérapie, il envisagerait sérieusement un transfert des droits de garde à Ned. Grâce à des expériences précédentes où j’étais intervenu, le juge était avisé de cette recommandation dans des cas difficiles et avait bien l’intention de l’appliquer. Apparemment Gloria comprit que le juge « ne plaisantait pas » et elle me rappela pour donner son accord pour un entretien commun. Cependant, elle me dit qu’elle ne faisait pas confiance à son mari et serait accompagnée par quelqu’un qui la « protégerait ». Je lui dis qu’elle était libre d’amener qui elle voulait dans ma salle d’attente mais que la décision de savoir si cette personne pourrait être dans la pièce revenait à Ned. Je considérais personnellement qu’il n’y avait aucun danger et ne ressentait pas le besoin de la présence d’une telle personne. Je l’informais cependant que si Ned n’avait aucune objection, cette personne pourrait rester dans la pièce à ce moment-là. Elle m’informa qu’elle voulait amener son frère, qui était chargé de la sécurité dans une banque.

Le jour de notre premier rendez-vous, je suis rentré dans la salle d’attente. D’un côté il y avait Gloria et son frère, Bob, et de l’autre, Ned. Ils lisaient tous les trois des magazines comme si les autres n’existaient pas. J’invitai Gloria et Ned pour être entendus, c’est alors que Gloria invita son frère à la rejoindre. A ce moment-là, (pendant que nous étions tous debout dans la salle d’attente) Ned dit qu’il ne voulait pas que Bob participe. Par conséquent, j’informais Gloria que son frère ne pouvait pas venir dans la salle de consultation mais que je serais prêt à discuter ce point en priorité sur notre programme. Gloria entra donc dans le bureau avec Ned. Ned prétendit que Bob la défendait en conditionnant les enfants contre lui et que sa présence rendrait le travail doublement difficile. Il avait l’impression de se retrouver à deux contre un. En considérant la crainte de Gloria d’être physiquement agressée par Ned, il n’y avait absolument rien qui laissait supposer que cette éventualité puisse se produire. En conséquence, je dis à Gloria qu’elle était libre d’amener son frère dans ma salle d’attente n’importe quand, mais que le recours à une participation plus active de sa part n’était pas envisagé pour l’instant. Cependant, je l’informais d’occasions dans le passé où d’autres proches avaient participé au traitement et que la participation de Bob pourrait être décidée par la suite. (Inutile de dire que Bob disparut pour une raison quelconque après trois sessions et que l’on entendit plus parler de lui.) En outre, son rôle dans le processus de conditionnement n’était en aucun cas aussi grand que Ned le supposait et donc je ne considérais pas la participation de Bob au traitement comme un gage de garantie.

Pendant le déroulement du premier entretien, j’obtins des renseignements sur le milieu familial au sujet du mariage, des problèmes de vie commune, les raisons de la séparation, et le processus d’ajustements après la séparation. Ils me parlèrent de leurs 3 enfants, Mary (11ans), Robert (7 ans) et James (5 ans). Il était évident que j’étais face ici à un syndrome d’aliénation parentale de type moyen. Il était clair également que Gloria avait conditionné les enfants contre leur père, à la fois de façon consciente et inconsciente, active et passive. Il était intéressant de constater que bien que les symptômes du syndrome d’aliénation parental aient commencé peu après que les enfants apprirent la procédure au sujet du droit de garde, les manoeuvres d’exclusion de la mère remontaient aux toutes premières années d’existence des enfants. Elle avait toujours considéré Ned comme quelqu’un d’incompétent lorsqu’il s’agissait d’être seul avec les enfants et s’attendait toujours à des négligences, accidents ou autres manifestations de son ineptie. Elle se donnait beaucoup de mal pour superviser ce qu’il faisait et le remplaçait fréquemment. Ned disait « au cours des années, je n’ai pas cessé de vaciller entre le sentiment de n’avoir été que le donneur de sperme et le sentiment qu’elle m’a utilisé comme l’idiot du village. »

Comme de coutume dans les familles souffrant d’un syndrome d’aliénation parentale, les moments de transition furent les plus difficiles. Les choses avaient empiré progressivement et étaient arrivées au point où les enfants avaient des crises de colère chaque fois que leur père venait les prendre en appliquant son droit de visite. Ils le battaient physiquement, lui crachaient dessus et l’injuriaient. Gloria restait debout en silence et criait à Ned : « Ne vois-tu pas qu’ils te détestent ?…. Pourquoi est-ce que tu ne respectes pas leurs sentiments ?… .Quand vas-tu comprendre qu’ils ne veulent tout simplement pas être avec toi ? etc., etc. » Par conséquent, pendant l’année précédente, Ned n’avait pas réussi 80 pour cent du temps à convaincre les enfants de partir avec lui. Pendant les 20 pour cent où il y était parvenu, les enfants lui menaient la vie dure dans la voiture, mais une fois chez lui, ils avaient tendance à se calmer, à devenir plus affectueux, et même à prendre part à des activités agréables. Cependant, même pendant ces moments ils se « ressaisissaient » et reprenaient leur campagne de dénigrement. On pouvait surtout faire confiance à Mary pour rappeler à ses frères, au cas où ils l’avaient oublié, combien leur père était ignoble.

J’informai les parents que je fixerais une série d’entretiens pour arriver à mieux connaître la famille. Je leur dis que je verrais Ned seul entre une et trois fois, de même pour Gloria, et chacun des trois enfants individuellement pendant une ou plusieurs sessions. Ned était impatient de commencer aussi rapidement que possible et se plaignait en rappelant son découragement à cause du temps perdu pour mettre en place la thérapie. Comme on pouvait s’y attendre, Gloria n’avait pas de tels griefs. Cela faisait maintenant trois mois la dernière fois que Ned avait pu rendre visite aux enfants et il était complètement angoissé. Gloria, bien que prétendant être enthousiaste pour le programme, trouvait toute une panoplie de petites excuses pour prolonger cette période d’évaluation. Je lui dis que je considérais que beaucoup de ses arguments étaient de piètres excuses de procrastination et que je prenais attentivement des notes pour le tribunal concernant ce point. Le thérapeute doit apprécier que nous traitons ici des contestataires plutôt que des patients amis. Nous ne faisons pas à proprement parler une thérapie approfondie étant donné que nous travaillons avec des personnes qui ont besoin d’être menacées et contraintes si l’on veut que quoi que se soit de thérapeutique puisse aboutir. Le thérapeute doit fournir des expériences concrètes à ses patients s’il veut les aider. Le genre d’exemple concret que Gloria devait avoir était que si elle continuait à être récalcitrante, il y aurait une autre lettre envoyée au juge qui ne pourrait qu’affaiblir sa position dans le conflit relatif au droit de garde. Les enfants aussi avaient besoin d’expériences concrètes avec leur père qui atténueraient leur peur et leur animosité envers lui.

Dans mes sessions individuelles avec les membres de la famille, j’ai beaucoup appris au sujet de la psycho dynamique du syndrome d’aliénation parentale et de la manière précise avec laquelle les symptômes se sont développés dans cette famille. (Comme je l’ai déjà expliqué, mon but dans cet exemple n’est pas d’aller dans la dynamique psychologique [qui a été discuté en détail ailleurs] mais de me concentrer sur des problèmes liés à la forme à donner au processus de traitement.) J’ai alors fixé un entretien familial. Cette fois, lorsque je suis rentré dans la salle d’attente, Gloria et les trois enfants étaient assis à un bout de la pièce et le père de l’autre. Personne ne lisait de magazines à ce moment-là. Les trois enfants, cependant, étaient assis près de Gloria, blottis à côté d’elle, comme si Ned allait à tout moment bondir de sa chaise, se ruer de l’autre côté de la pièce et les agresser physiquement. Lorsqu’ils rentrèrent dans la salle de consultation, Gloria s’assit immédiatement au milieu du divan. Comme on pouvait s’y attendre, les trois enfants se bousculèrent pour avoir une place à côté d’elle sur un canapé qui ne pouvait guère accueillir tous les quatre confortablement. Il ne restait à Ned que le choix de s’asseoir sur une des chaises face à eux. Je suis sûr que s’il s’était dirigé vers le divan, les enfants se seraient rués sur des chaises ailleurs.

Au cours de notre discussion, sur chaque point de discorde qui était soulevé, les enfants défendait la position de Gloria – même pour des questions qu’ils n’avaient pas directement observées. Lorsque je leur faisais remarquer qu’ils n’avaient pas assez d’informations pour arriver eux-mêmes à une conclusion, leur réponse réflexe était, « Nous croyons notre mère. Notre père est un menteur. » Lorsque je leur demandais s’ils pouvaient précisément décrire les mensonges de leur père, les seuls exemples qu’ils donnaient étaient liés à leur interprétation qui différait de celle de leur mère.

Avant de clore l’entretien, je les informais que l’arrangement suivant allait être appliqué concernant les entretiens ordonnés par la cour et prévus le vendredi d’après : Gloria devait venir à mon bureau à 16 heures avec les trois enfants. Je passerais une demi-heure avec les quatre et puis Gloria partirait. Il était convenu qu’elle partirait en voiture et ne traînerait pas pour aucune raison que ce soit. Elle exprima beaucoup de réticence à le faire, mais ne pouvait identifier précisément la peur qu’elle avait sinon que de dire que quelque chose de terrible arriverait si les enfants restaient seuls avec leur père. Je lui précisais que j’avais mené une série d’entretiens et n’avais aucune raison de penser que quoi que ce soit de dangereux ou de préjudiciable pourrait leur arriver et rien de ce que j’avais lu dans les rapports précédents ne prouvait que ses allégations fussent justifiées. Elle insista pour rester dans la salle d’attente. Je lui dis que j’avais assez peu de moyens et d’autorité sur ses va-et-vient et que je n’allais pas appeler la police, bien que je le puisse étant donné que c’était une salle d’attente privée. Je lui dis que si elle ne voulait pas coopérer, au lieu de cela, je faxerais une lettre au bureau du juge l’après-midi même. Elle me dit alors qu’elle avait prévu d’attendre dans le parking. Je lui dis que je n’allais pas sortir pour vérifier qu’elle y soit. Cependant, si effectivement j’apprenais qu’elle y était, une lettre serait envoyée au juge. Je lui expliquais que c’était sa décision, mais qu’elle devait savoir au préalable quelles en seraient les conséquences. Bien que je trouvais cet échange avilissant, je n’avais pas le choix. Le fait qu’elle reste dans la salle d’attente ou même dans le parking aurait grandement compromis le traitement et lui aurait également prêté à croire que j’allais la laisser diriger le déroulement du traitement et ceci bien évidemment ne pouvait être qu’anti thérapeutique. Les thérapeutes qui acceptent de traiter de telles familles doivent être prêts parfois à s’engager dans de tels échanges.

J’informais la famille qu’après la première demi-heure de rencontre avec la mère et les trois enfants, je verrais les trois enfants seuls de 16 heures 30 à 17 heures. Puis, il était convenu que Ned arriverait à 17 heures, l’heure à laquelle je passerais une demi-heure avec lui et les trois enfants. Puis Ned partirait avec les trois enfants pour passer le week-end avec eux. Inutile de dire que les enfants s’unissaient à leur mère pour montrer leur réticence au programme. Chose intéressante, leurs signes de réticence n’avaient pas la même force que ceux de Gloria. Enfin, je les informais que je les verrais tous le mardi suivant de façon à discuter de ce qui s’était passé pendant le week-end.

A la date fixée, Gloria, comme on pouvait s’y attendre, était en retard de 15 minutes. Je décidai de ne rien changer aux horaires et lui dit qu’elle devrait partir rapidement à 16 heures 30. A nouveau, elle exprima de la réticence, et à nouveau je lui rappelai quelles seraient les actions que je prendrais. A 16 heures 30, je lui demandais de partir. Mais tout en sortant de mon bureau, elle se retourna vers moi et cria : « Espèce d’idiot ! Vous menez mes enfants à leur perte. » Puis elle claqua la porte. Pendant les cinq à dix premières minutes, les enfants étaient quelque peu tendus et ils se plaignirent amèrement de la prochaine visite de leur père. A un moment donné, James se leva pour aller jeter un coup d’oeil par la porte pour voir si sa mère était dans la salle d’attente et il me fit savoir qu’il ne l’avait pas vu. Il fut intéressant de constater que suite à cette découverte les enfants se relaxèrent considérablement. Je n’en étais en rien surpris parce que j’avais de fortes raisons de penser qu’ils étaient fortement liés à leur père et qu’ils avaient peur d’exprimer cette émotion devant leur mère. Ned arriva à 16 heures 55 et me parla par l’interphone. Les enfants se montrèrent un peu tendus à ce moment-là et Robert me demanda si je savais si sa mère était revenue dans la salle d’attente. Je lui dis que je ne le savais pas et que nous le verrons au moment où il serait temps pour son père de nous rejoindre. A 17 heures, alors que j’allais vers la porte pour faire rentrer leur père, les deux enfants vinrent avec moi et jetèrent un oeil pour voir si leur mère y était. Leur père nous rejoignit alors. Alors qu’il entrait dans le bureau, il étendit les bras pour accueillir les enfants mais ils étaient quelque peu distants. Ils lui demandèrent si leur mère était dans le parking et il répondit qu’il ne l’avait pas vue. Par la suite, les enfants se détendirent un peu au cours de la rencontre de trente minutes, mais Mary garda ses distances avec son père.

Le mardi suivant, j’appris que Gloria n’avait passé pas moins de 25 appels téléphoniques pendant la visite chez leur père qui se termina le dimanche matin. Elle demandait sans cesse aux enfants « Est-ce que tout va bien ? Ne vous inquiétez pas. S’il y a quoi que ce soit vous m’appelez et je viens tout de suite vous chercher et vous ramener à la maison….Je ne crois pas que le Dr. Gardner sache ce qu’il fait…Les enfants, j’ai un avocat pour vous protéger. » J’ai aussi appris que Mary rappelait sans arrêt aux enfants de « faire attention » et de « faire gaffe à lui. » Gloria n’a jamais expliqué clairement de quoi les enfants devraient se méfier ou faire attention, mais ses appels les rendaient peureux et compromettaient leur capacité à apprécier le week-end. Par conséquent, j’avertissais Gloria que pendant la prochaine visite (deux semaines plus tard), il y aurait un seul appel de dix minutes le samedi et un autre de la même durée le dimanche et chaque appel ne devait pas durer une minute de plus. Je l’informais également que si elle dépassait ce temps imparti, je pouvais compter sur Ned pour m’en informer et qu’une lettre serait faxée au juge pour décrire son incapacité à coopérer dans le « traitement ». Comme on pouvait s’y attendre, Gloria piqua une crise lorsqu’elle entendit tout cela, mais elle comprit que je ne plaisantais pas et qu’elle ne pourrait pas me convaincre de retirer ma menace. Je n’ai aucune hésitation à utiliser le mot menace ; en fait, c’est un de mes mots préférés. Et dans le traitement de ces familles, s’il n’y a pas de menaces, il n’y a pas de traitement.

Je décidais également de prendre des dispositions différentes par rapport aux trois enfants se retrouvant ensemble avec leur père. Il était clair que Marie servait de substitut maternel, en programmant les garçons et de ce fait « travaillant de l’intérieur » chez Ned. La logistique ici était beaucoup plus difficile. Par rapport aux différents aménagements possibles, j’optais pour leur église comme point de transition au milieu du week-end, au moment du changement de domicile : lorsque Mary irait chez leur père et que les deux garçons rentreraient chez leur mère. Mary avait appris par expérience que programmer les garçons lui permettrait de ne pas être en entretien avec eux, ce qu’elle souhaitait vraiment. La mère devait venir à 16 heures vendredi avec les trois enfants. A 16 heures 30 elle partirait avec Mary et je passerais une autre demi-heure avec Robert et James. Puis, à 17 heures, Ned viendrait et passerait une demi-heure avec moi et les garçons puis les prendrait avec lui. Le dimanche les deux parents iraient à l’église, la mère accompagnée de Mary et le père des deux garçons. Puis les enfants « intervertiraient », Ned quittant ensuite l’église avec Mary et Gloria rentrant chez elle avec les deux garçons. Lors des sessions individuelles, j’expliquais aux trois enfants que lorsque Mary arrêterait de monter les garçons contre leur père et dès l’instant où ils arrêteraient de l’écouter, alors tous les trois pourraient passer plus de temps avec leur père. J’étais fasciné par cette force puissante qui les animait tous les trois pour avoir un bon rapport avec leur père.

Heureusement, l’église se révéla être un bon lieu de transition. Mary n’était pas perturbée au point de faire une scène à l’église et elle savait que j’avais la réputation d’être plutôt strict. Elle savait également que s’il y avait le moindre problème avec la transition à l’église, le juge en serait informé.

Après deux semaines de « visites séparées aménagées », j’essayais une fois de plus les visites communes chez leur père et elles s’avérèrent réussies. Gloria, également, se contrôla avec les appels téléphoniques. Le traitement de cette famille dura environ six mois. Il n’aurait pas été réussi si je n’avais pas eu l’autorité du tribunal pour me soutenir, sans lequel aucune des manoeuvres n’auraient pu aboutir et les enfants seraient devenus probablement complètement aliénés et séparés de leur père. Je ne peux pas dire que le traitement ait permis à Gloria de comprendre ses difficultés, ni que les enfants n’aient pas un reste d’animosité et de peur envers leur père. Cependant ces deux sentiments ont été considérablement réduits, et ils ont eu la preuve que les peurs de leur mère ne se réaliseraient pas en réalité.

Il y a des lecteurs qui doivent penser à la lecture de ce cas clinique qu’il y a de meilleures façons de gagner sa vie que ce soit en psychiatrie ou dans un autre domaine. Et je suis tout à fait d’accord. Moi-même, je trouve qu’une telle approche est de mauvais goût (et parfois avilissante) et j’arrêterais certainement de travailler dans ce domaine si c’était ainsi que je devais passer mes journées entières, tout au long de ma carrière. Cependant, il s’agit ici du seul moyen de traitement que je connaisse pour de tels cas. Tout professionnel a sa part de sale boulot, et en voici un exemple dans le travail de psychiatre. Mon espoir est que le lecteur qui souhaite utiliser une telle approche aura la volonté de tolérer ces inconvénients car cela peut permettre de sauver des jeunes vies et de prévenir l’aliénation complète d’un parent, ce qu’un enfant possède de plus précieux. »

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Jongerenrecht

Slecht opgeleid naar afghanistan

Ongeloof in seks voor het huwelijk

Vele doden bij Love Parade

Krappe bovenkamers duurder dan studiebeurs

Laura Dekker en rechten van jongeren in nederland

Moeders pap pot binding hindert jongeren bij vinden werk

Moeders vaker gedaagd door justitie

Kinderrechten en de plichten van een arts

Opvoeden

Inhuren praktijk-docenten MBO uit bedrijfsleven

Dirk Janssen nederlandse jongeren vertegenwoordiger

Opvoeden van arrogant, regentesk populisme

Noodgebouwen basis onderwijs aanpakken

Ontbrekend in Kopenhagen waarop de wereld wacht

Generation Islam - Children of afghanistan and gaza

Foto materiaal LTO Nederland actie

Voortgezet onderwijs na een mindere basisschool

Jeugdzorg

Manifest privacy, rechtshulp en waarheidsvinding

Jeugdzorg in nederland, drama van de eerste orde

Manifest Jongleur over de schreef

Coalitie wil groei aantal uithuisplaatsingen stoppen

Leger des heils haalt bakzeil bij uithuisplaatsing

Herstel van gezinnen en goedkope hulp

Debat over wantoestanden bij jeugdzorg

Zorgen met betrekking tot jeugdzorg

Mysterie van jeugd zonder gezin op een rijtje

Dure feestjes van jeugdzorg

Gezondheidszorg

Baby verlof voor vader naar minimaal twee weken

Snel afgeleide mensen zijn meer creatief

Plan voor behandelen benauwde Co-ouders

Onderzoek sport voor vaderloze kinderen

Informatie over vaccin tegen humaan papilloma virus

Honderden kinderen gaan jaarlijks de separeercel in

Geef huisarts grotere rol bij probleemgezinnen

Handhaven

Jill Egizii: Effect change and get court judges

Stop gemeentelijke vervreemding van kinderen

Behoud van familieleven bij scheiden is feestje waard

Moeders vaker gedaagd door justitie

Strafbare onttrekking aan de ouderlijke macht

EénVandaag over handhaven omgangsregeling

Televisie discussie over zorgplicht van beide ouders

Rechter negeert vader rechten bij scheiding

Rechter overtreedt te vaak wet bij scheiding

Klachtencommissie: Informeren béide ouders

Klassieke Co-ouder regeling

Muziek ♪♫♪♫

Jeffrey zingt voor zijn vader

Marco Borsato - Dochters uit beklemming

Jeff van Vliet - 't Is niet mijn fout

Dio - Alles doen om het weer aan te maken

Lawineboys - Ik ben blij dat ik je niet vergeten ben

Kinderen voor kinderen - Foto album - Willem Wilmink

Koen Wauters - Passie - Zie me graag

Musical Hair revisited

Kinderen voor kinderen - Ha ha ha je vader

Economie

Opbouwen met elkaar en financiëel kringlopen

Nieuwe kans op kwaliteiten spoorlijn A'dam-Groningen

Drie keer nadenken over kinderopvang

Toekomst gloort hoop tegen sociaal culturele achterstand

Stop gemeentelijke vervreemding van kinderen

Vrijheid deed haïtianen sociaal en economisch das om

De economie van haïti in drenthe

Noodhulp actie haïti heeft cholera ramp niet voorkomen

Ontbrekend in Kopenhagen waarop de wereld wacht

Middenklasse

Moeders pappot binding hindert jongeren bij vinden werk

Crisis in ouderschap en economie

Cijfers

Flitsscheiding beëindigde 30.000 relaties

Moderne rolopvattingen en herleving sociale economie

Aanvragers van echtscheidingen

Cijfers van CBS over aantal scheidingen

Vaderen over nederland

Gedeeld ouderschap beste optie voor kinderen

Eerste proefschrift ouderverstoting goedgekeurd

Problemen van kinderen in kaart met onderzoek

Vaderverstoting in Nederland

Geld

Co-ouders zijn kredietwaardig

Co-ouders en fiscale regels voor de Benelux

Affectieschaden aanpakken

Kinderbijslagplan voor gescheiden vaders

Omgangsregeling en naleving regelen in éen rechtszaak

Steeds meer gesubsidieerde rechtsbijstand nodig

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Vader organisatie online

Regionale justitie contactgegevens

Politiek 1.0

Collegevorming na raadsverkiezing drenthe

Brief aan tweedekamer lid Fatma Koser Kaya van D66

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Eén op drie kinderen in problemen door scheiding

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Negatief advies welstandscommissie is vaag

Nobel Prijs Vrede naar mensenrechten activist Liu Xiaobo

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Nicolaas Beugeling, vrouw en kind te Veenhuizen

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Omgangsonrecht - het boek van Tjerk Bakker

Politiebureau zet vader onder druk: 'afstand doen van kinderen'

Écht regelgeven 3.0

In voorspoed en geluk vader zijn met levensgezel europa

Belgische wet Co-ouders bestaat 15 jaar

Brad Pitt trouwt pas als homo’s het óok mogen

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Fiscaal Co-ouderschap in de Benelux

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StatCounter geeft relevante overzichten
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Een ánder Europa is mogelijk